jeune majeur : en famille

un soutien à l'adoption

Vous cherchez vous-mêmes des solutions :

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votre jeune vit sous votre toit, c'est supportable et il a une activité extérieure

Le jeune vit encore sous votre toit et c'est vivable pour vous, c'est même rassurant de le voir rentrer plutôt que traîner dehors... Il a une activité à l'extérieur : il termine sa scolarité au lycée, il est étudiant, il est en apprentissage... ou il voyage mais son pied à terre est chez vous ... ou encore il cherche activement du travail.

- Hum ! Vous vous plaignez de quoi au juste ? Il est désagréable avec vous ? Vous traite d'attardés en des termes plus crus ? Sabote son travail d'étudiant et sort jusqu'à l'aube en vous disant qu'il est majeur et qu'il fait donc ce qu'il veut ?... Il a une activité, jeunesse se passe... ne soyez pas trop négatifs !

- Evitez de faire de chaque rencontre avec lui sous votre toit un moment d'accrochaqe, de conflit, de tension... Essayez de définir clairement vos limites (les limites de ce que vous pouvez supporter) et de les lui expliquer, voire de les mettre par écrit, sans lui tenir en permanence des discours moralisateurs.

- Exigez le respect, le respect de vous comme personne ayant des besoins (des besoins de calme, de rangement minimal, d'intimité etc) et le respect de vos autres enfants s'il y en a d'autres à votre foyer, de sa petite amie ou de son petit ami le cas échéant. Exigez le respect et rappelez la loi, sans discours moralisateur sur la valeur du travail, de la vie saine etc. et sans jugement esthétique sur la musique qu'il écoute, les vêtements qu'il porte, les affiches de sa chambre (qui est son domaine privé, de toute façon)

- S'il est en apprentissage, il garde ce qu'il gagne pour ses dépenses personnelles (loisirs, vêtements, transports), vous lui assurez gîte et couvert gratuits, avec quelques services en prime (la blanchisserie, l'assurance ..) et quelques cadeaux, il apprend à gérer. S'il est scolaire ou étudiant, avez-vous songé à le mensualiser comme s'il était apprenti pour ses dépenses personnelles, en sorte qu'il se sente autonome et qu'il apprenne à gérer un budget (autrement dit autre chose que de l'argent de poche. Qu'il ne vienne pas vous dire : " j'ai besoin d'un pantalon neuf ", mais qu'il en prévoie l'achat sur son budget.)

- Ses exigences d'argent vous posent problème... Le tabac, la drogue vous inquiètent... Etre généreux vous fait craindre qu'il utilise mal son budget, le ou la restreindre vous font redouter des moyens peu légaux d'améliorer l'ordinaire (dealer pour pouvoir se payer ses joints, par exemple).
Parents qui nous lisez, combien estimez-vous normal de donner à un jeune de 18 ans, de 20 ans, qui trouve chez vous gîte, couvert, blanchissage et vous emprunte votre véhicule de temps en temps, combien par mois pour s'habiller, se distraire, acheter livres et CD, sortir, faire rouler et entretenir son engin à moteur s'il en a un ? Discutons-en ici...

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votre jeune vit sous votre toit, c'est supportable mais il n'a pas d'activité extérieure

Le jeune vit encore sous votre toit et c'est vivable pour vous - il n'est pas violent, ses relations avec ses frères et soeurs sont correctes, c'est même rassurant de le voir rentrer...
Mais il n'a aucune activité professionnelle ou de formation, uniquement des loisirs, il "glande" le jour et sort la nuit et ne manifeste aucune intention d'y changer quoi que ce soit

Evaluez le plus précisément possible ce que vous êtes capable de tolérer sans craquer, sans être dans le reproche la plainte et la récrimination perpétuelles ...
Le plus dur pour vous ce serait : voir votre jeune en prison pour trois mois parce qu'il a été pris en train de dealer, ou le voir glander des mois entiers chez vous à ne rien faire et à vous narguer, vous insulter, agresser les plus petits... à vous de voir...
Pour certains parents ce sera : "tout, plutôt qu'il risque un délit qui l'amènerait devant un tribunal"...
Pour un autre : "peut-être que le passage au tribunal l'obligerait à se ressaisir, marquerait un coup d'arrêt, c'est un risque que j'assume plutôt que de le voir se démolir peu à peu dans l'inactivité"...
Vous êtes le seul à savoir où est le pire pour vous, ne choisissez pas le pire !

Eviter de rabâcher, d'être dans la plainte, le reproche, de tomber dans une argumentation stérile. Soyez au plus près de vous, affirmez vos valeurs, dites vos sentiments, sans faire de morale et sans généraliser.
(Non pas : "c'est mal élevé de..." "tu ne dois pas" ... "il ne faut pas..." mais "j'ai du mal à supporter ceci et cela, je suis comme ça, ça me rend la vie difficile" quitte à y mettre un peu d'humour "ma névrose personnelle supporte mal les portes qui claquent, peut-être que ça réveille des choses de mon enfance !")

Fonctionnez par petits contrats sur l'horaire du lever, l'occupation de la journée, associez-le à des travaux que vous faites vous aussi, demandez-lui de l'aide pour des aménagements agréables à toute la famille et valorisants
Imposez-lui un minimum de participation aux tâches domestiques, mais négociez le contrat, entre ce qui est de l'ordre de la contrainte et de l'ordre du plaisir (le plaisir de faire, de créer, d'être acteur ...), et écrivez ce qui est décidé (genre planning mural, sans en rajouter dans le solennel). Proposez-lui d'assumer une activité qui rencontre ses goûts spontanés (préparer les desserts ? assurer la décoration du séjour lors des fêtes de famille ? aller chercher le pain frais du petit déjeuner ...) ou qu'il vous est difficile d'assumer (sortir la poubelle qui est trop lourde pour vous, étendre les draps au jardin vu leur poids). Essayez de lui demander de vous rendre service, plutôt que d'imposer un principe abstrait.

Essayer de partager un temps avec lui qui ne soit pas du conflit, par exemple cuisiner ensemble, bricoler ensemble, pour le plaisir (sans le payer ! )

Un an de glande ... c'est un maximum, après il faut trouver quelque chose... Un stage, un travail au pair à l'étranger, une reprise d'études, une inscription en intérim pour tout travail quel qu'il soit ... ce qui suppose de diminuer votre participation financière à ses dépenses.

Protéger l'avenir, ça passe parfois par pousser dehors !

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votre jeune vit sous votre toit, c'est insupportable

Il vit sous votre toit mais c'est insupportable, il est agressif, vous ne supportez plus sa paresse, sa saleté, ses heures de coucher et de lever, son agressivité verbale voire sa violence. Ses frères et soeurs ne le supportent plus et vous les sentez en danger moral... Il vous faut pousser votre jeune dehors...

Evitez de le faire sous le coup d'une crise, faites le dans un moment paisible où on peut se parler. Expliquez-lui qu'il s'agit ce faisant de préserver la relation... la vie quotidienne représente trop d'occasions de conflits, il est normal que le style de vie d'un jeune de 20 ans ne corresponde plus à celui de ses parents (parents adoptifs, souvent vous pouvez n'être plus très jeunes...) et il peut le comprendre. Il ne s'agit donc pas forcément d'une sanction, mais d'une mesure à étudier et négocier ensemble.

Vous le poussez dehors alors qu'il est sans ressource, il vous revient donc de payer son loyer et sa sécu, de lui ouvrir votre table ou de remplir son frigo une fois par semaine en faisant les courses ensemble si c'est possible.

Si vous n'avez pas les moyens financiers de lui payer un logement hors de votre foyer alors que la vie commune n'est plus possible, cherchez si un parrain, un grand-parent, un foyer de jeunes travailleurs peuvent l'accueillir.
Evitez de laisser pourrir la situation sous votre toit.

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votre jeune ne vit plus sous votre toit, vous êtes inquiet

Le jeune ne vit plus sous votre toit, mais vous êtes loin d'être rassuré pour autant...
Il ne travaille pas, il a de mauvaises fréquentations, il boit ou se drogue, ses ressources vous semblent douteuses, il est anorexique, il fait des dettes...
Vous êtes obligés de vous faire aider...

- Vous ne pouvez pas intervenir ou faire intervenir quelqu'un contre son gré, puisqu'il est majeur, sauf toutefois dans deux cas, qui constituent des cas de force majeure (Vous cherchez de l'aide à l’extérieur...)

- Vous essayez de maintenir avec lui un lien ténu mais régulier, s'il le supporte (un coup de fil hebdomadaire, voire mensuel, un chèque qu'il vient chercher, un plein de frigo que vous faites ensemble, une invitation à dîner, au besoin au resto, à intervalles réguliers)

- Vous ne fermez pas les yeux, vous dites les questions que vous pose son train de vie surprenant pour un jeune qui n'a pas de ressources ("je te donne tant par mois, et tu en dépenses visiblement tant ... je ne suis pas aveugle, et cela m'inquiète beaucoup. Ce n'est pas comme cela que je souhaitais te voir vivre et tu le sais, sans compter que tu compromets ton avenir...").
Vous maintenez vos valeurs, vous parlez franc, vous ne multipliez pas les reproches inutiles (il sait très bien ce qu'il fait), mais vous refusez de couvrir son trafic.

- Vous connaissez certains de ses amis, il a gardé contact avec des grands-parents, vous avez son adresse et vous pouvez lui écrire : là encore n'en abusez pas, soyez discret, mais suivez-le de loin et écrivez-lui de temps à autre pour lui redire qu'il peut revenir (surtout s'il est parti de son plein gré), que vous restez ses parents quoiqu'il arrive si vous l'avez mis à la porte, et à quelles conditions il peut à nouveau franchir le seuil de votre maison s'il ne le fait pas régulièrement.

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